Ou comment essayer de décrire notre épopée brestoise en quelques lignes. Quand l’équipe d’Astropolis nous a une nouvelle fois offert le plus bel événement de l’Ouest.

Nous étions 24 000 du 1er au 3 juillet dernier en Pays de Brest. 24 000 à découvrir ou faire confiance de nouveau à l’équipe aguerrie d’Astropolis pour vivre la plus incroyable fête de l’Ouest. Difficile de mettre des mots sur ce que nous avons vécu. Ce fut fort, ce fut intense, violent parfois mais terriblement bon. Retour sur ce festival magique.

 

La Suite

 

Brest, cette ville déserte avec ses rues qui se ressemblent et ses piétons fantômes. Astro es-tu là ? On sait pertinemment que beaucoup d’activistes et passionnés de musique trépignent d’impatience dans la cité bretonne. Ils trépignent de retrouver la vibe, le public et le line-up d’Astropolis. Mais ça c’est pour plus tard.
Chacun chill dans son coin, tout le monde se retrouve à la suite, pour la suite, à La Suite. Mad Rey, Axel Boman B2B Roman Flugel, Dan Shake, ça y est nous sommes à Astroclub. Des styles différents, le label R&S aux commandes, du son pour tout le monde, de l’orgasmique à foison. On aime, on danse, on en veux encore. Le week-end Astropolis a réellement débuté. A l’aube, la sonorité électro donne sa dernière note. Fou, emporté, un univers clos, un petit bout de paradis. La suite demain…

 

Astroclub -Dan Shake - © Souenellen

Astroclub -Dan Shake – © Souenellen

 

Brest et ses animations

 

Parce qu’Astropolis, ce n’est pas que La Suite, Le Bunker Palace ou le Manoir de Keroual. C’est aussi le Mix’n’Boules, le Piknik Elektronik à Beau Rivage, The Market à la Passerelle et les croisières. En l’occurence, en ce samedi 2 juillet, de notre côté, on s’est attelé à faire un bisou aux copains nantais de La Station Rose qui mettaient l’ambiance du côté de la Place Guérin. Entre deux canettes de bière à bas prix et aux côtés de festivaliers aussi joyeux qu’un marin un soir de brise d’été, nous avons pu chiller, rencontrer du beau monde et danser tranquillement. Ensuite direction The Market, à la Passerelle à 150m de là. Ici, on sort la carte bleue et on se plonge dans les bacs des disquaires présents sur le site. En bons chauvins que nous sommes, nous squattons les rayons de Oneness Records, le fameux disquaire de la rue Maréchal Joffre de Nantes. Suivant ses conseils avisés, nous repartons les poches pleines de disques en direction de Beau Rivage où AZF nous attend fermement. Ici, nous profiterons également des sets vivaces de l’angevin Fanch et du copain Victore. Un samedi après-midi parfaitement orchestré avant d’entamer les vraies choses.

 

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Beau Rivage – © Souenellen

 

Le trajet pour le Manoir de Keroual

 

La navette pour le Manoir de Keroual. Il faut être insensible pour ne pas être marqué par ce trajet d’une vingtaine de minute qui part du centre-ville de Brest. Quelques règles de bienséance doivent être connues et respectées par tous avant de poursuivre son chemin vers le bois de Keroual. Premièrement, pas de bouteilles en verre dans les sacs. Finissez votre calice chez vos potes, sur la route ou devant Michel de la sécurité mais faite pas les cons et rangez-moi ça. Ensuite, soyez prévoyant et pensez à choper vos tickets de bus avant d’arriver devant la file d’attente. Cela vous permettra de vous insérer plus vite dans cet amas de chair humaine qui se rue vers la destination finale. Enfin, inutile de vous briser la tête, le cervelet et les narines dès 19h. Gardez vos neurones pour ambiancer le bus à base de chansons, de cantiques et de jeux de mots douteux. C’est l’heure de sortir vos « Toc-toc-toc ! Qui est là ? C’est Didier Deschamps ! Didier Deschamps qui ? Didier Deschamps de la montagne à cheval… ». À votre tour de connaître la gloire de mener toute une petite foule sur le rythme de « Marie Madeleine » ou de « On lui pèlera le jonc comme au bailli du Limousin ». Ne faites pas genre, vous avez tous chanté là-dessus et vous étiez heureux de le faire.

© Alban Gendrot - http://fb.me/agendrot

© Alban Gendrot – http://fb.me/agendrot

 

Le Manoir de Keroual

 

Vient le moment tant attendu. Celui où le bus vous dépose à l’orée du bois de Keroual. À quelques centaines de mètres de cet espace d’herbe où nous allons chiller, prendre du bon temps et s’échauffer de toutes les manières possibles avant de se lancer dans l’arène de Keroual.
Après une file d’attente où la fouille au corps nous chatouille légèrement, on se rue vers l’Astrofloor où Kerri Chandler balance ses premiers morceaux. On vit là l’un des moments qui divisa le public en deux parties. La première composée de puristes se plaignant de n’avoir entendu que des classiques de la part d’un des plus grands maîtres en matière de House. La seconde, heureuse d’avoir pu entendre Too Long de Daft Punk ou encore Inspector Norse de Todd Terje. Chacun est libre de se faire son propre avis. De mon côté, j’étais heureux de voir enfin le DJ du New Jersey, de danser sur des titres accessibles à toutes oreilles, même si j’aurais aussi aimé être surpris par une plus grande prise de risque.
On file sur la scène Tremplin, on reste bloqué devant des artistes dont les noms nous échappe et on monte directement dans les étoiles. Notre tête vacillante nous emporte directement au milieu de la scène Mekanik qui n’en finit plus de trembler sous les coups de Manu Le Malin et des rennais d’UVB 76 qui se jouent de leur dualité avec le monde cinématographique. Pendant ce temps-là, une autre partie de la team Soundigger squatte La Cour et se laisse emporter par Helena Hauff.

La cour - Helena Hauff - Mathieu Le Gall

La cour – Helena Hauff – © Mathieu Le Gall

Il est venu le temps où toute notion du temps est perdue. On est là, à errer de scène en scène au milieu du bois. On se retrouve au point d’eau, on se cherche au Chill Out, on se retrouve aux auto-tamponneuses, on se perd à nouveau, on oublie tout. La pluie lacère les gueules défraichies, la boue s’agrippe aux chaussures, emportent tout ce qu’on laisse échapper de nos poches, c’est un beau moment. Un moment où plus rien ne compte et où seule la musique a un pouvoir sur nous.
Maceo Plex et Len Faki auront raison de notre équipe de vaillants festivaliers et sauront remettre nos neurones en place efficacement. Il est 9h du matin, le jour est bien là, les vrais s’amassent dans La Cour pour apprécier le set d’Andrew Weatherall tandis que le reste s’oriente jusqu’à la sortie du bois pour rentrer se blottir au creux des bras de Morphée.

 

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La Cour – Andrew Weatherall – © Souenellen

Le retour du Manoir de Keroual

 

Je ne sais plus. J’ai dormi.
Merci Astropolis. Je t’aime de tout mon coeur et te dis déjà à l’année prochaine !

Morning - Mathieu Le Gall

Morning – © Mathieu Le Gall

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