Leroy Se Meurt est un groupe français d’EBM remarquable sur scène par des performances particulièrement intenses. On retrouve les compositions du groupe dans les excellents catalogues d’Enfant Terrible et de Lux Records. Fin novembre à Barcelone pour le Ombra festival, le groupe a donné une performance absolument sidérante. Le 10 mars, ils viendront performer à Nantes dans le lieu associatif POL’n. Le collectif rennais La Confrérie des Profondeurs y organise une soirée concert de 19h à minuit avec des performances électroniques 100 % « live machine ». Pour l’occasion nous avons posé quelques questions à Mathieu et Volkan, les deux membres du groupe.

 

– La musique et l’eau, ça vous inspire quoi ?

Volkan : Bizarrement je me suis projeté à mettre de la musique dans une cuvette avec mon enceinte Bluetooth qui m’a été vendu comme étant Waterproof… J’aimerais bien mettre le morceau de Headrillaz – Spacefunk et plonger ma tête pour voir ce que ça fait!

Mathieu : Deux trucs me viennent directement en tête :
– La première c’est Drexciya et toute leur mythologie de guerriers aquatiques descendants d’esclaves noires enceintes qu’on a jeté par-dessus bord lors des migrations transatlantiques ;
– La seconde c’est la sensation aquatique qu’on a parfois en écoutant un morceau, comme s’il y avait de la flotte quand le truc a été enregistré. Par exemple, dans « Il se Noie », de Trisomie 21, on a vraiment l’impression que le chanteur chante sous l’eau, c’est assez dingue. Un peu dans le même délire il y a tout l’album Linear S Decode de SHXCXCHCXSH. La pochette parle d’elle-même : ici pas question de remonter à la surface.

– Un morceau qui vous envoie tout droit dans les abysses ?

Volkan : Diamond Sea de Sonic Youth, la version de 19min30 bien sûr.

Mathieu : Hummmm… We Are Water, de Health ?

– Qu’est-ce que vous trouvez de « profond » chez votre partenaire de jeu ?

Volkan : les discussions après avoir vu un concert de Jean Louis Costes. Je pense que nos discussions étaient des plus intenses le jour où on l’a vu se mettre une carotte dans le derrière pendant son concert.

Mathieu : Sa réserve d’énergie qui lui permet de gueuler à nouveau sur scène pendant une heure alors qu’on en a à peine dormi deux la nuit précédente. Sûr que la mienne n’est pas aussi profonde.

– Quel animal ou plante marine représenterait le mieux Leroy Se Meurt ?

Volkan : Un dauphin qui aurait les mêmes pouvoir que celui du jeu vidéo Ecco. Ce mammifère avait des capacités télékinétiques, il pouvait changer son apparence en méduse et il était plutôt badass. Ceux qui avaient une Sega Megadrive en 1994 savent…

Mathieu : Ouais il était classe Ecco, même si la 3D a eu raison de lui, il avait de la gueule le dauphin. Sinon on pourrait être un concombre des mers, c’est à peu près aussi fun que le nom pourrait le laisser imaginer, et ça peut aussi faire office de parpaing de substitution à lancer en manif. Peut-être aussi que je pense au concombre parce que je suis végétarien depuis 3 semaines…

– Question mise en bouche avant d’arriver en Caspienne, première mer productrice de caviar au monde. Avez-vous déjà mangé du caviar ?

Volkan : Oui, c’est plutôt bon, mais c’est pas le truc dont tu as forcément envie de consommer tous les jours.

Mathieu : Non, jamais eu l’occasion mais j’imagine qu’il y en aura au catering de la soirée du 10 mars.

– La mer Caspienne est-elle si chienne que ça ?

Volkan : oh oui! Je l’imagine vraie bergère d’Anatolie, à rameuter les brebis égarées.

Mathieu : Pas mieux.

 

Leroy Se Meurt jouera le 10 mars à la soirée « Chienne de Caspienne » organisée par la Confrérie des Profondeurs. Aux côtés de Flamar & Olkan, Depht Mod, Chyneski. Expositions et restauration sur place. Entrée à prix libre.